Quand la retraite approche ou que l'on souhaite s'orienter vers d'autres activités, il faut songer à transmettre son outil de travail, parfois même sa maison si elle est à proximité de l'élevage.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Avec 4 à 5 % de restructuration annuelle, voire plus dans certaines régions de France, le marché des ventes d'exploitations agricoles est toujours très actif. Pour évaluer objectivement l'exploitation à céder, on parle souvent de deux approches différentes. Ces deux façons d'appréhender la valeur d'une exploitation permettent de faire une synthèse entre le vendeur et l'acheteur potentiel. On va donc distinguer :
- la valeur patrimoniale : on décompose l'actif et on lui donne une valeur réelle de vente ;
- la capacité de remboursement de l'acquéreur : à partir d'une étude économique pluriannuelle, l'acquéreur évalue la rentabilité future de l'exploitation à reprendre. En effet, si l'efficacité économique de l'exploitation reprise n'est pas suffisante pour faire face à la valeur patrimoniale souhaitée par le vendeur, il sera sans doute difficile d'aller plus loin dans la transaction.
L'évaluation de l'entreprise constitue la première étape. Le dernier bilan comptable en est la base. En revanche, on va remplacer les valeurs comptables par des valeurs vénales qui reflètent le marché actuel. L'objectif est bien de déterminer le prix auquel l'entreprise pourrait être cédée. Les paramètres qui influencent la valeur d'une exploitation laitière sont nombreux : un parcellaire groupé autour des bâtiments, un site isolé sans tiers à moins de 100 m… Bien entendu, les acquéreurs et leurs partenaires financeurs seront aussi très attentifs aux derniers résultats comptables de l'exploitation à reprendre. Pour illustrer nos propos, analysons le cas de M. Lelait qui souhaite vendre son exploitation après une évaluation d'expert et confrontons-le à l'approche économique d'un repreneur potentiel.